Friday, March 12, 2010

LA CRISE DE L’EAU A YAOUNDE : CRITIQUES ET SOLUTIONS.

LA CRISE DE L’EAU  A YAOUNDE : CRITIQUES ET SOLUTIONS..

Le début de l’année 2010 a été marqué par une crise sans précédent de la distribution de l’eau dans la cité capitale. C’est au point que certaines représentations diplomatiques ont menacé de fermer temporairement leur siège. Cette situation n’a pas laissé indifférent le club de la pensée, lequel en véritable think tank a proposé plusieurs pistes de solutions en marge de d’une séance de réflexion sur le bilan du cinquantenaire en matière d’infrastructure.


Dès 4 heures du matin, Yaoundé se muait en une sorte de cité fantôme où des curieuses ombres à l’allure humaine , mais d’une taille anormalement grande entamaient à travers la pénombre un sinistre ballet à la cadence désordonnée et au pas chancelant. Ce spectacle ne devient compréhensible qu’aux premières lueurs du jour où l’on peut apercevoir une innombrable file de femmes, d’enfants et d’hommes arpentant les vallées les plus escarpées à la recherche de quelques gouttes d’un précieux liquide : l’eau.

Une gestion défaillante de la crise

Au-delà des raisons sans doute justifiées de cette pénurie (sinon des têtes seraient tombées), l’on a plutôt été surpris par la gestion de cette crise qui est loin d’être la première dans nos villes. Il a fallu attendre deux mois pour que le chef de l’Etat (heureusement qu’il est là) décide de mobiliser sa logistique pour voler au secours des populations. Il était particulièrement ironique de constater que c’est avec les camions anti emeutes qui d’habitude balaient de leurs rafales empoisonnées les étals de fortune des bayam sellam, des sauveteurs et de toutes sortes de fauteurs de trouble.

L’urgence de solutions

Si l’on ne pouvait que se réjouir de cette action citoyenne de nos forces de l’ordre qui ne constituent qu’un pis-aller, il y a lieu de s’interroger sur des alternatives plus crédibles de gestion des crises et des risques pour laquelle existe toute une direction au ministère de l’Administration territoriale.

Cette situation a prouvé à la face du monde combien nos états sont vulnérables. Imaginons un seul instant une catastrophe à la dimension du drame haïtien ou plus simplement dans le cas de conflits armés où les infrastructures de distribution d’énergies sont inopérantes. Malheureusement  rien n’a été prévu et pourtant les solutions ne manquent pas

Des forages dans tous les quartiers.

C’est cette solution en plus des puits qui a permis aux étudiants de la ville de Soa de contourner l’absence d’adduction d’eau dans cette ville universitaire. C’est la même solution qui est utilisée dans des pays comme l’Australie qui ont réussi à implanter la vie et l’agriculture dans des régions quasi désertiques et particulièrement arides. Il a été démontré que des forages que ces technologies sont disponibles et accessible à bas coûts. Cela permettra aussi de soulager la pauvreté des citoyens les plus démunis qui auront la possibilité de s’approvisionner en eau gratuitement comme jadis.

Mieux gérer d’abondantes ressources

Il a été mis en évidence le fait que la ville de Yaoundé se situe en pleine zone équatoriale humide et enregistre à l’occurrence une pluviométrie de plus de deux mètres par unité de surface. Toute cette eau pourrait être retenue via nos toitures dans des réserves de toutes sortes (fosses de réserves, châteaux, citernes, etc).
De plus des solutions de recyclages des eaux usées pourraient être envisagées tant au plan individuel que collectif.
Au-delà du problème de l’eau, des solutions semblables existent pour l’énergie électrique ou le gaz domestique (panneaux solaires, biogaz, etc).