Thursday, December 17, 2009

TSIMI EVOUNA: cessez la chasse aux pauvrars.


D’après les conclusions d’une enquête sur les déterminants de la pauvreté menée en 2007 par l’INS (Institut National de la statistique), il ressort que le taux de pauvreté se situe autour de 40% de la population  camerounaise c'est-à-dire les personnes vivant avec moins de 269 443 francs par adulte par an soit environ 740 francs cfa par jour. De l’autre côté le taux d’activité dans le secteur informel se situe à 80% en milieu urbain.

 

Cette situation peut reluisante du quotidien des camerounais est la conséquence de l’incapacité du gouvernement de relancer fortement l’économie et de mieux distribuer les effets de la croissance.  Si l’on peut apprécier les efforts du gouvernement et surtout des partenaires au développement qui luttent pour une réelle réduction de la pauvreté, l’on ne saurait comprendre l’acharnement du Délégué de ce même gouvernement à détruire le tissu fragile du secteur informel dont il a été démontré qu’il constitue un véritable levier de lutte contre la pauvreté et partant de création de l’économie. Il nous revient que le rapport Attali commandé par le président Sarkozy pour lutter contre le chômage a prescrit l’augmentation du nombre de taxi, de coiffeurs et autres petits métiers. Si dans des pays avancés l’on reconnaît l’apport du secteur informel, au Cameroun nous avons un « petit blanc » nommé  TSIMI EVOUNA qui veut être plus royaliste que le roi. Il veut transformer la ville en une cité aseptisée au profit des riches, car dit-il « on ne vient pas à Yaoundé pour se débrouiller ! »

 

Dès que l’on lui fait des reproches, il s’empresse de se réfugier derrière la casquette d’un commis de l’Etat qui ne fait qu’appliquer des dispositions réglementaires. Mais Mr TSIMI EVOUNA, permettez nous de vous rappeler que vous êtes Délégué par le Gouvernement pour appuyer la communauté urbaine de Yaoundé, laquelle est constituée de tous ses habitants. C’est pour eux que vous travaillez et non pour le Gouvernement ou le chef de l’Etat. A ce titre, vous devez savoir que votre mission est d’abord le bien être de la communauté, c'est-à-dire de la majorité. Il nous plait de vous rappeler que le volet social occupe une part importante de votre tâche. Nous autres camerounais bénéficions dans des pays européens de toutes sortes d’assistance en raison de nos modestes conditions de vie, et ce sont les municipalités qui nous les octroient. Vous au contraire, vous travaillez pour les riches ; vous êtes un élitiste de la pire espèce. A quoi cela sert de dépenser des milliards pour construire des restaurants haut standing où le couvert s’élève à 6 000 francs. De grâce cher Monsieur, les riches ne manquent pas de restaurants de luxe pour se nourrir à Yaoundé à l’abri des regards indiscrets. Ce qui manque à Yaoundé ce sont des soupes populaires, des hospices, des logements sociaux, des hôpitaux, des piscines et une bibliothèque municipale digne des cerveaux camerounais.

 

Non seulement vous ne le faites pas, mais vous vous acharnez à détruire l’économie camerounaise. Enumérons vos crimes économiques. Vous avez un stock de motos et autres engins de plus de 2000 véhicules que vous refusez de vendre aux enchères comme le prévoient les textes, de peur que ces motos ne reviennent dans la circulation, c’est une destruction de capital physique. Vous avez débarrassé la ville des call boxeurs qui ont pu grâce à la téléphonie mobile à créer des ressources intarissables de revenus pour vos pauvres concitoyens. Tout cela pour le plaisir de vos yeux. Vous auriez dû rester en Europe ou du moins y effectuer de nombreux « cours séjours privés », ce qui comblerait votre soif de la perfection. Si l’efficacité dans la conduite d’une mission se mesure par l’atteinte des résultats concrets, obtenus, l’efficience se mesure par le degré de satisfaction de tous les partenaires et bénéficiaire des prestations. Allez voir dans le monde comment l’on modernise une ville en créant des synergies entre les investisseurs, les municipalités et les populations. De plus, vous devez savoir que chaque ville a sa personnalité, son visage et c’est aussi cela qui attire les touristes. Il y a des grandes villes d’Asie où l’on se déplace en charrette, avec des porteurs, des motos, et c’est cette exubérance qui fait parfois le charme. Monsieur le Délégué, avant de mener un projet aujourd’hui, l’on demande une étude d’impact environnementale, de grâce apprenez à faire des études d’impact socio-économiques.

 

Francis BIDJOCKA

ESCROQUERIE MONUMENTALE A CAMTEL


Comment David Nkoto Emane, le Directeur Général de Camtel, spolie chaque année l’Etat de plus de 10 milliards chaque année.

 

S’il existe un pays où la réglementation est la plus bafouée, c’est bien le Cameroun. C’est donc sans surprise que le Cameroun a encore reculé dans le classement Doing Business qui mesure la qualité de l’environnement des affaires dans les différents pays.   L’on ne peut donc pas s’étonner de ce que les investisseurs puissent bouder le Cameroun. Comme illustration de cet environnement délétère, citons le secteur de la télécommunication. Très récemment, MTN a fait l’objet d’une sanction pécuniaire s’élevant à plus de 200 milliards pour avoir voulu investir dans l’installation de la fibre optique. L’on se demande alors quelles raisons ont poussé l’ART a appliquer une telle sanction alors que cette opération à grands capitaux était bénéfique pour le pays et visait à suppléer à l’incapacité de CAMTEL qui n’a jamais pu se montrer efficace dans l’exploitation des monopoles qui lui ont octroyés. A ce titre, CAMTEL  s’est montré incapable depuis qu’elle existe de fournir des lignes de téléphones filaires en nombre suffisant (110 000 lignes) lorsque l’on sait que le nombre d’abonnés de MTN a atteint les 5 millions en beaucoup moins de temps et pour des lignes de cellulaires réputées coûteuses. Mais au lieu d’investir massivement dans les infrastructures de téléphone fixe qui dans tous les pays avancés sert de canal par excellence pour la fourniture de services évoluées dans le sillage des TIC et ce à moindres coûts. Non seulement Camtel n’a pas pu le faire, mais elle s’est rendue coupable de pratiques illicites et anti concurrentielles avec la commission de BEH MBENGUE de l’Agence de régulation des Télécommunications, ce sous l’œil muet et à retardement de l’épervier qui agit toujours en décalage temporel. Alors ce qui est arrivé à tous les ministres et DG qui avaient pris le mutisme du chef de l’Etat pour de l’approbation arrivera certainement à Nkoto EMANE.

 

Manœuvres frauduleuses et pratiques illicites

 

En termes de faux et usage de faux, la culpabilité du DG de Camtel est vérifiable sur le site de Camtel. Il y est écrit que Camtel Exploite les réseaux téléphoniques fixes filaires, CDMA (fixe sans fil) et mobile GSM. Si l’opérateur historique exploite bien le réseau filaire, on ne saurait en dire autant de l’exploitation du CDMA (Code Division Multiple Access) qui n’est pas une technologie offrant des fixes sans fil. Il est mensonger de dire qu’un téléphone fixe n’a pas de fil. Par contre il existe bien des émetteurs mobiles reliés à des téléphones fixes dans un rayon n’excédant pas généralement les 5 kilomètres. Donc Mr Nkodo Emane, soit un téléphone est fixe, soit il est mobile. Deuxièmement, la technologie CDMA est une technologie de téléphonie cellulaire concurrente de la technologie GSM. Troisièmement, le site de camtel indique que ce dernier exploite une filiale de téléphonie mobile GSM. L’on se rappelle que Camtel mobile qui en détenait la licence a été vendue depuis des lustres à MTN.

Camtel est donc coupable de pratiques illicites et anti concurrentielles avec la complicité de l’ART et de leur tutelle.

 

Détournements de deniers publics et abus de confiance vis-à-vis des consommateurs.

 

Si l’on s’en tient aux données publiées sur le site Wikipédia et sur celui de camtel, le nombre d’abonnés se situe autour de 110 000 lignes de fixes et 155 000 de CT phones, soit un total de 265 000 abonnés. Nous allons à présent montrer comment pour éviter d’être privatisée, la Camtel a abusé les abonnés du téléphone parmi lesquels l’Etat du Cameroun. Référons nous au tableau ci après :

 

   

 

Tableau de reconstitution du chiffre d’affaires de Camtel avec les nouveaux prix.

 

 

Nombre

d’abonnés

Nombre

d’impulsions

Coût de l’impulsion

(la minute)

Chiffres

d’affaires

Abonnés fixes

110 000

311320755

 

40 F

12452830189

Abonnés CT phone

155 000

438679245

 

40 F

17 547 169 811

Total abonnés

265 000

750000000

 

40 F

30 000 000 000

 

Tableau de reconstitution du chiffre d’affaires de  Camtel avec l’ancien tarif pour le téléphone fixe.

 

Nombre

d’abonnés

Nombre

 d’impulsions

Coût moyen

(la minute)

Chiffres

 d’affaires

Abonnés

fixes

110 000

311320755

 

6,66  F

2 075 471 698

 

Abonnés

CT phone

155 000

438679245

 

63,65 F

27 924 528 302

 

Total

 abonnés

265 000

750000000

 

40 F

30 000 000 000

Il ressort donc de l’exploitation du chiffres d’affaires de Camtel que celui-ci se livre à des subventions croisés illicites. Ainsi le coôut de l’impulsion est passé de 40 Francs les six minutes à 40 Francs la minute dès l’arrivée du CT Phone. Il est donc clair que Camtel a extorqué chaque année plus de  dix milliards (10 377 358 491 F) aux abonnés du téléphone fixe afin de proposer des tarifs réduits sur les téléphones mobiles qu’ils exploitent sans autorisation au moyens de subterfuges que nous avons éventrés plus haut. Si l’on cumule le montant global de ces malversations, il se dégage que la société Camtel dirigée par Nkodo Emane doit payer à l’Etat et aux usagers plus de 60 milliards de francs CFA.

 

 Si Camtel veut faire de la téléphonie mobile, qu’elle s’octroie une licence et si elle ne veut plus faire du filaire, qu’elle le cède à d’autres opérateurs au lieu de s’appesantir sur les technologies mobiles qui coûtent très cher aux camerounais, mine la croissance des TIC et décourage les investisseurs étrangers qui ne peuvent être que génés de voir l’arbitre qu’est BEH MBENGUE passer son temps à faire « la combine » pour son frère.

 

Francis BIDJOCKA

Affaire de la malette présidentielle: l'épilogue.



COUP DE BILLARD GAGNANT D’UN SAVANT PRESTIDIGITATEUR.

 

 On savait Paul BIYA grand stratège ès songo, mais on a pas fini de déchiffrer les mystères du « Code » de Hervé Mattéï que déjà tout est à refaire. Le présent article permet de décrypter l’écheveau inextricable de ce que l’on est tenté de qualifier de « mystère de la mallette ».

 

La condamnation le 15 septembre dernier du Lieutenant Luc EMANE à 12 mois (seulement) de prison ferme et à 100 mille francs d’amende ressemble à une sinistre mascarade qui vient s’ajouter a une série d’ affaires dignes de figurer dans la rubrique des « enquêtes impossibles ». En effet, lorsque l’on observe le parfait timing du grand maître qui est un pratiquant assidu de la « manducation du temps » dixit  Mathias Owona Nguini.  

De mémoire de justiciable, l’on n’avait jamais vu, surtout en cette ère Obamique, ornithologiquement parlant, un tribunal, qui plus est militaire, faire preuve de tant de sensiblerie.

Comment expliquer qu’un officier d’armée, membre de la garde très rapprochée du chef de l’Etat, ait pu concevoir ne serait ce qu’un instant, le projet de dérober la mallette « de souveraineté » du président de la république. Ce faisant, ce n’est pas à la personne de Paul BIYA qu’il s’est attaqué, mais à toute la république et les institutions qu’elle incarne. Serait-il plus aisé de dérober une mallette à son patron que de tirer sur lui, surtout lorsque l’on est armé. Les faits sont avérés et la gravité interdit d’en  rire. Comment dans une armée qui se respecte et devant une justice qui se veut exemplaire dans la sanction des prévaricateurs, sangsues et autres charognards qui vampirisent le Cameroun, peut –on concevoir une peine aussi légère, plus légère que pour le vol d’un téléphone portable.

 

Nous sommes enclins à apprécier toute grandeur qui se traduit par la clémence ou l’amnistie, mais celle-ci ne doit s’exercer qu’après que le droit ait été dit et appliquer dans sa pleine mesure, surtout pour cet acte qui constitue un précédent. Nulle part en effet l’on a entendu pareille histoire. Ainsi, non seulement Luc EMANE a été remis en liberté, mais il a été mis à la disposition du Commandant du 3ème secteur militaire. Il a donc été affecté à Bertoua alors qu’un décret du chef de l’Etat en date du 1er décembre 2008 le mettait en retraite d’office pour « faute grave contre la discipline et l’honneur ». On n’en sort gros jean comme devant, un vrai tour de prestidigitation. On met un oiseau dans le sac et paf, plus d’oiseau, plus de sac, et voilà qu’on nous sort un épervier du chapeau. Allez y comprendre quelque chose.

 

Décodage

 

Il suffit d’avoir regardé un flic dans la Mafia pour comprendre que le meilleur moyen de contrôler et surtout de piéger des adversaires puissants et organisés, c’est de les infiltrer. Pour cela, il est nécessaire de monter une affaire et d’incriminer le personnage qui servira de taupe. Il faut que la gravité et la résonance de l’affaire soit importante pour appâter les adversaires qui espèreront s’allier avec le reprouvé. Dans le cas d’espèce, c’est le noyau de la nébuleuse du G11 à Kodengui qui a été visé par la manœuvre. L’opération a-t-elle réussie, les concernés le savent, mais pour notre officier c’est mission accomplie. Il ne restait plus qu’à l’exfiltrer et à lui reconstruire une nouvelle vie. Comment en aurait-il autrement lorsque l’on sait que parmi les témoins à décharge se trouvait l’aide de camp du chef de l’Etat venu par sa présence faire comprendre à la cour que le Chef a pardonné.

 Chapeau Grand Maître ! 

 

F. Bidjocka